Si tu es ici, c’est que mon blog sur l’Asie a piqué ta curiosité. Tu te demandes sûrement qui je suis pour que tu envisages de suivre mes conseils pour ton prochain voyage. Qui suis-je ? Une question légitime. Je vais tâcher de t’y répondre en te partageant mes expériences qui m’ont menée là où j’en suis aujourd’hui. Tu vas très vite le remarquer mais le professionnel et le personnel ont rapidement fusionné pour créer Casslaroutine.
![]() Quelque part en Mongolie |
ETAPE 1 l LA MARTINIQUE
Une destination pas vraiment voulue.
En réalité, j’y suis arrivée totalement par hasard. Allez, on remonte le temps.
Après le bac, j’intègre un BTS Tourisme sans grande conviction. Tout ce que je savais, c’est que je voulais voyager, et le domaine du tourisme me semblait être le chemin le plus simple pour assouvir cette envie. Ce BTS comprenait deux stages à réaliser en France ou à l’étranger. Me voilà donc, seule, à 20 ans, en train de décoller pour mon tout premier stage, en tant que réceptionniste dans un village Pierre & Vacances en Martinique.
Petite anecdote sur ce premier voyage : il faut savoir que j’ai une grande peur de l’avion. Bon, avec les années, j’ai fini par accepter mon sort : si l’avion doit tomber, qu’il tombe. Mais à 20 ans, cette peur était encore bien ancrée. Et histoire de bien pimenter mon baptême de l’air, mon vol initialement prévu avec une escale — Lyon / Paris / Martinique — s’est transformé en véritable périple. Me voilà en balade à Nice, puis en Guadeloupe, pour une arrivée en fanfare en Martinique avec plus de 15 heures de retard. Et bien sûr — sinon ce n’est pas drôle — la valise n’avait pas suivi. Bref, une entrée en matière mémorable pour mon tout premier voyage ! 🥲
Deux mois plus tard, c’était déjà la fin. Ce stage a été super enrichissant autant professionnellement que personnellement. C’était la première fois que je vivais loin de chez moi et de mes proches, mais j’ai aussi fait de belles rencontres tout au long de cette aventure. Le combo gagnant. Une semaine après mon retour en France, comme beaucoup de jeunes voyageurs, j’avais déjà envie de repartir. Non seulement j’adore voyager, mais ce que j’aime encore plus, c’est être bousculée et sortir de ma zone de confort. Bon, dans ce cas précis, on ne va pas se mentir : partir en stage dans un hôtel en bord de plage, c’est quand même une zone de confort plutôt… confortable. Mais à 20 ans, c’était déjà une sacrée expérience.
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ETAPE 2 l LA LAPONIE FINLANDAISE
Après mon stage en Martinique, je rentre en deuxième année. Mon école est en partenariat avec une boîte qui s’appelle Lapland Safaris. Chaque année, ils sélectionnent 10 élèves pour faire un stage dans cette agence réceptive, en Laponie finlandaise. Et en 2018… devine qui a eu la chance de faire partie des élus ? 👋
Cette destination peut en faire rêver plus d’un, mais elle peut aussi en refroidir certains - J’assume totalement le jeu de mots douteux - À 21 ans, me voilà donc partie pour deux mois en Laponie. Guide dans l’un des plus beaux endroits de la planète. Rien que ça. Mes semaines ? Un enchaînement de motoneige dans la nature profonde, de balades en raquettes à travers la forêt, d’excursions avec des chiens de traîneaux… Bref, la belle vie, version hiver polaire. Mais au-delà des paysages de carte postale, ce stage m’a permis de répondre à une question que je me posais depuis le début de mes études. Tu sais, la fameuse qiuestion du « Pourquoi je fais tout ça ? »
Voyager, c’est incroyable. Tu découvres, tu rencontres, tu t’ouvres. Mais au final, voyager juste pour voyager… est-ce que ça suffit ? Est-ce qu’il n’y aurait pas un sens plus profond derrière tout ça ? À la fin de mon BTS Tourisme, je ne savais toujours pas exactement ce que je voulais faire de ma vie. Mais là-bas, entre deux sorties dans le grand froid, j’ai eu une petite révélation. Et elle vient d’une vacancière. Avec ses deux enfants, elle a fait plusieurs activités avec moi : balade en motoneige, visite du village du Père Noël, chiens de traîneaux… le combo magique. À la fin de son séjour, elle est venue me remercier. Elle m’a confié que venir ici, c’était un rêve pour elle. Qu’elle avait économisé pendant des années pour l’offrir à ses enfants. Et là, face à elle, emmitouflée comme un Bibendum - merci les -25°C - j’ai réalisé un truc : ce rêve qu’elle vivait… c’était ma routine du moment. Et en plus, j’étais payée pour ça. À 21 ans, ce genre de prise de conscience, ça te retourne un peu.
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C’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel : si j’ai envie d’explorer le monde, ce n’est pas juste pour cocher des cases ou remplir un carnet de souvenirs perso. Ce que je veux c’est pouvoir, un jour, transmettre ces expériences, et permettre à d’autres de vivre un moment unique. Une vraie parenthèse. Même si ce n’est que pour quelques jours. Je ne sais pas encore comment je vais faire ça. Guide ? Créatrice de voyages ? Travailler en agence ? Aucune idée. Je rentre de Laponie avec des réponses… mais aussi avec plein de nouvelles questions. Néanmoins, une chose est sûre : ma soif d’aventure est toujours là. Alors, pour fêter mon diplôme fraîchement en poche, je me dis : “Et si je partais un mois, sac sur le dos, en Écosse et en Irlande du Nord ?” Spoiler : c’est ce que j’ai fait.
Il faut savoir qu’on peut faire du camping sauvage là-bas. Tu vois venir le truc ? Road trip en tente, bus, bateau, stop et paysages à couper le souffle. Et surtout : c’est la première fois que j’organise un voyage toute seule, de A à Z. Je gère tout : vols, ferry pour Belfast, trajets en bus, les spots à ne pas manquer, les activités, le budget. Je passe des heures à tout planifier… et franchement, j'adore ça.
ETAPE 3 l L'ECOSSE
Mais bon, organiser un voyage, c’est bien… encore faut-il le financer. Et là, on entre dans une autre aventure : celle du job d’été pas vraiment rêvé. Je décroche un poste comme agent d’entretien… dans un abattoir. Clairement, ce n’était pas un choix de cœur. C’était ça, ou dire adieu à mon trip. Alors j’ai serré les dents, je me suis accrochée à ce voyage comme à une bouée de sauvetage. Et crois-moi, vu ce que j’ai vu, c’était plus qu’une motivation. Peut-être que là, tu comprends un peu mieux pourquoi je suis si sensible à la cause animale aujourd’hui 🫠
Hallelujah, août finit par arriver. Direction l’Écosse et l’Irlande du Nord avec mon meilleur pote et son frère, en mode sac à dos + tente. À 22 ans, j’organise mon premier vrai voyage façon backpacker. Et c’est tout ce que j’avais imaginé : camping sauvage, galères de bus, nuits sous les étoiles et paysages de zinzin. Cette expérience a clairement réveillé quelque chose. Une envie encore plus forte de sortir de ma zone de confort, de me frotter à l’inconnu, de découvrir le monde avec un grand M.
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Mais avant de rêver de conquérir le monde bobby, retour à la réalité : à la rentrée, j’entame ma 3e année d’études supérieures. Un Bachelor en Business Management, option Tourisme. Le programme est cool, mais un peu frustrant : cette fois, pas de stage à l’étranger. Je reste dans ma région, un peu à contrecœur. Après avoir testé l’hôtellerie et une agence réceptive, la suite logique, c’est de passer par une agence de voyages ou un tour-opérateur. Je veux voir comment on construit un voyage de A à Z, de la vente jusqu’à l’orga complète. C’est un passage obligé pour moi. Pendant six mois, je m’immerge donc dans le quotidien d’un voyagiste, et ça me plaît. Mais en parallèle, une idée germe. Je sais que je ne veux pas poursuivre mes études après ce Bachelor. Alors il me faut un projet béton. C’est comme ça qu’est né LE projet : partir six mois en Asie. Une classique à l'heure actuelle. Et rebelote : je me charge de tout. Préparation, itinéraire, budget, planning, rien ne m’échappe. Je valide mon Bachelor en juillet, et j’ai six mois pour réunir les 5000 € nécessaires. Objectif : départ le 1er janvier. Le compte à rebours est lancé. Le 31 décembre 2019, à 18h, je quitte Saint-Étienne direction Paris. Le 1er janvier 2020, 9h du matin, je monte dans l’avion. J’ai 23 ans, le cœur qui bat à mille, et un rêve qui est sur le point de devenir réalité.
ETAPE 4 l L'ARRIVÉE DU COVID
Deux mois à sillonner Bali, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande… avant de revenir à Bali, qui va devenir mon grand coup de cœur. Je vis un rêve éveillé, dans un coin du monde qui me bouleverse par sa douceur, son humanité, sa richesse culturelle. Tout est fluide, simple, vibrant. J’ai comme l’impression d’avoir trouvé un autre monde, un monde dans lequel je me sens enfin à ma place. Mais voilà, le Covid pointe le bout de son nez.
Depuis janvier, on en entend parler… sans trop y croire. Entre deux auberges, un nasi goreng et une cascade, on vit à fond notre aventure, sans imaginer une seule seconde que tout peut s’arrêter. Je suis avec un super compagnon de route, et on vit l’intensité du backpack, avec cette légèreté qu’offre la vingtaine. Et puis, autour du 10 mars, tout bascule. Fermetures de frontières, chaos en Asie comme en Océanie. Adieu l’idée d’un PVT en Australie. On s’accroche, on regarde les options : quels pays sont encore ouverts ? On blague même sur l’idée de rester bloqués à Bali - spoiler : ça nous aurait pas trop dérangés - On rigole, on parle de fromage et de vin rouge qui vont nous manquer… Mais derrière les sourires, l’angoisse commence à monter. Je sens que je décroche. Le voyage perd un peu de sa magie, remplacée par une boule au ventre. Où ça va nous mener, tout ça ? Et surtout… est-ce que je ne devrais pas rentrer ? La question qu’on repoussait finit par nous rattraper. Pour moi, c’est clair : si quelque chose arrive à mes proches et que je suis à l’autre bout du monde, je ne pourrais pas me le pardonner. Depuis Bali, je vois les infos tomber sur la France. C’est flou, c’est angoissant. Je prends donc une décision que je n’avais pas du tout anticipée. Je réserve mon billet retour, le cœur lourd. Le 15 mars 2020, je quitte cette vie qui m’avait tant chamboulée. Le 17 mars, je suis de retour en France, mais avec une promesse en tête : je reviendrai.
Avant de partir en Asie, j’avais signé pour un nouveau job dans la nuit et la restauration. Avec mes expériences dans le tourisme, j’étais plutôt confiante. Mais en mars 2020, ces deux secteurs sont à l’arrêt complet. Plus rien. Et maintenant ? Je fais quoi ?
C’est là qu’est née Casslaroutine.
Moi qui adorais planifier des voyages, remplir des fichiers Word de programmes jour par jour, je me dis : pourquoi ne pas les partager ? J’avais besoin d’un projet, d’un truc qui me tienne la tête hors de l’eau. Ce blog est devenu en quelque sorte mon moteur pendant cette étrange période.
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Aujourd’hui, ma vie se partage entre la France et l’Asie. L’été, je travaille comme barmaid dans une boîte de nuit pour remplir les caisses. Et l’hiver, je repars sur les routes asiatiques. En parallèle, je développe ce blog avec des itinéraires, des conseils, des expériences vraies. J’essaie de sortir du schéma du voyage classique, de proposer autre chose. Comme cette fois où j’ai traversé l’Asie du Sud-Est à moto… alors que je n’avais jamais conduit une moto de ma vie. Idée folle ? Oui. Inoubliable ? Encore plus. Une aventure d’une intensité rare, commencée au Vietnam - si tu veux les détails, je te raconte tout ici - Et puis, il y a ce rêve d’enfant que j’ai enfin réalisé : rejoindre l’Asie par la terre, en passant par le mythique Transsibérien. Un voyage lent, puissant, qui m’a transformée. Ces expériences ont tout changé. Elles ont bousculé ma vision du monde, m’ont poussée à réfléchir, à grandir, à évoluer. Pour moi, c’est ça le vrai voyage.
Bienvenue sur un blog où il est interdit de s’arrêter de rêver.
Si quelqu’un avait dit à la petite fille de Martinique que tout ça allait devenir sa vie avant ses 30 ans, elle aurait ri. Et pourtant… on y est. J’espère que mes dossiers te seront utiles pour organiser ton propre voyage en Asie. Et surtout, j’espère que ce continent t’apportera autant qu’il m’apporte chaque jour.
Des questions ? Un projet que tu veux construire avec moi ? Tu peux toujours me contacter sur les réseaux. Je suis là.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Cass